Qu’est-ce que le pranisme et pourquoi c’est dangereux ?

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Consultez votre médecin avant de choisir de suivre tout régime ou mouvement alimentaire

Le pranisme est une pratique issue de préceptes hindouistes, consistant en une abstention quasi totale d’eau et de nourriture. Certaines personnes, prêtes à tout pour maigrir, semblent enclines à adopter ce mode de vie. En France, il compte plusieurs centaines d’adeptes. Il faut pourtant savoir que le pranisme a déjà occasionné plusieurs décès à travers le monde.

Pranisme : qu’est-ce que c’est ?

Le pranisme, également appelé respirianisme, breatharisme ou encore inédit, est un mouvement alimentaire qui prône un jeune absolu et durable. À l’origine, il n’était nullement motivé par des raisons esthétiques ou médicales. Il s’agissait davantage d’une pratique spirituelle.

Durant des siècles, le jeûne s’est imposé comme un moyen de purification du corps et de l’esprit. Il rapproche également ceux qui le pratiquent des personnes qui souffrent de la faim au quotidien.

L’apparition du respirianisme en Occident remonte aux années 1970. Le mouvement y a été introduit par Wiley Brook, un Américain qui fonda par la suite le Breatharian Institut of America. C’est toutefois Ellen Greve qui a largement répandu la pratique pranique dans les années 1990. Également connue sous le pseudonyme de Jasmuheen, cette Australienne donne des conférences et organise des retraites sur l’inédie. Elle commercialise aussi des livres et des vidéos sur le sujet. Elle affirme que les respirianistes à travers le monde se comptent désormais par milliers.

Principe du pranisme

Les partisans du pranisme prétendent que les aliments, l’eau et le sommeil sont inutiles pour les êtres spirituels. Pour vivre, ils se nourrissent essentiellement de « prana ». Ce mot sanskrit a pour signification « souffle vital respirant ».

Les respirianistes les plus extrémistes se nourrissent exclusivement d’air et de lumière, et ce, depuis de longues années. Quant à ceux qui font preuve de plus de souplesse, ils s’autorisent de temps en temps des bouillons, des soupes de légumes légères et des boissons.

La transition vers le pranisme s’effectue progressivement. Tout d’abord, il faut devenir végétarien puis végétalien. Par la suite, il convient de se convertir aux aliments crus, aux fruits et aux liquides. La dernière étape consiste à passer au prana.

Il est important de différencier le pranisme du jeûne partiel. Ce dernier est pratiqué de façon intermittente et validé par un spécialiste de santé.

Le pranisme pour perdre du poids ?

Aujourd’hui, certaines personnes décident de recourir au jeûne absolu pour perdre du poids. Leur motivation est essentiellement d’ordre sanitaire. Dans ce contexte, les stages de pranisme se font de plus en plus nombreux.

Ceux-ci prennent souvent la forme d’une retraite collective au cours de laquelle les participants sont initiés à la pratique pranique. Au-delà de la perte de poids, ces stages entendent permettre aux participants de :

  • Se retrouver avec eux-mêmes et redécouvrir la sérénité et la joie de vivre ;
  • Améliorer leur hygiène de vie, leur santé physique et leur bien-être psychologique ;
  • Renforcer leur vitalité ;
  • Détoxiquer profondément leur organisme, etc.

Pourquoi cette pratique représente-t-elle un danger ?

L’énergie est essentielle pour permettre à l’organisme d’assurer les fonctions vitales, à savoir la respiration, la circulation du sang et le fonctionnement neurologique. Elle est puisée dans les aliments qui fournissent des calories. 

En l’absence de calories, il devient très pénible de survivre après 2 mois. Par ailleurs, sans eau ni nourriture, l’espérance de vie ne dépasse pas une semaine. Ainsi, il peut être difficile de croire que des personnes qui se sont totalement privées d’aliments et de boissons durant des années puissent être encore en vie.

Il faut toutefois préciser que le corps humain possède une grande capacité d’adaptation. En cas de privation d’apports calorique et hydrique, il ralentit son fonctionnement pour réduire la dépense énergétique. C’est certainement de cette manière que les respirianistes peuvent survivre sans pratiquement rien manger ni boire. Néanmoins, ce mode de vie entraîne inévitablement d’une importante perte de masses grasse et musculaire. De plus, il risque de provoquer une dénutrition sévère potentiellement fatale.

Plusieurs dizaines de décès par sous-nutrition sont d’ailleurs imputables au pranisme dans le monde. Il peut aussi être à l’origine de troubles psychiatriques et d’anorexie mentale. Cette pratique est ainsi déconseillée, en particulier aux femmes enceintes et aux enfants. D’ailleurs, elle fait l’objet d’une étroite surveillance par la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) en France.

Comment perdre du poids sans risquer sa vie ?

En aucun cas, le pranisme ne doit être considéré comme une méthode de régime. Si vous voulez maigrir et éviter de reprendre les kilos que vous avez perdus, il vous faudra procéder à des ajustements alimentaires.

Concrètement, vous devrez réduire vos apports caloriques (matières grasses et sucres rapides). En même temps, il sera nécessaire de respecter certaines règles :

  • Ne sautez aucun repas ;
  • Abstenez-vous de grignoter en dehors des repas ;
  • Veillez à ce que vos repas contiennent toujours des féculents, car ils procurent énergie, fibres et sensation de satiété ;
  • Supprimez les sodas et l’alcool ;
  • Privilégiez les viandes maigres, les volailles et les poissons ;
  • Limitez les viandes en sauce, la charcuterie grasse, les fritures, les viennoiseries, les pâtisseries et les glaces ;
  • Consommez à volonté des légumes ;
  • Mangez deux fruits par jour.

En plus d’adopter une alimentation saine et équilibrée, vous devrez pratiquer des exercices physiques. En effet, faire du sport permet de maigrir efficacement. Vous pouvez notamment faire de la marche chaque jour et de la natation une fois par semaine.

Source : https://www.derives-sectes.gouv.fr/publications-de-la-miviludes/communiqu%C3%A9s-de-presse/respirianisme-et-risque-de-d%C3%A9rive-sectaire

1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,

    Quels sont vos craintes réelles par rapport au pranisme. Sont-elles d’ordres personnelles, soit votre incapacité a pouvoir même imaginer un seul instant que cela soit possible, ou alors vous êtes de bons suivistes et perroquets, permettant de prolonger la docte officielle, sans doute promue par tout le secteur de l’alimentation et de l’agro-alimentaire, qui sans doute ne voient pas d’un bon oeil qu’un groupe de plus important d’acteurs dans le paysage de la consommation, promeuve justement son absence pour non pas bien vivre, mais mieux vivre.

    Premièrement vous diabolisez cette pratique sans l’avoir vous même expérimenté, ainsi déjà à ce niveau vous n’êtes pas très convaincant, ni très déontologique dans votre approche sur cette manière de penser différemment sa manière de consommer.

    Ensuite vous êtes dans l’erreur, pour ma part, lorsque j’ai entamé le processus des 21 jours seul, sur le champ à partir de la lecture d’un article, cela faisait près de 20 ans que j’étais en mode végétarien, dix ans sans alcool ni café, et presque végane en mode de régime intermittent à raison d’un repas par jour durant une heure à une heure trente de consommation depuis près de 3 ans.

    j’ai donc tenu sans boire ni manger plus de 7 jours sans aucun problème pour les besoins du protocole des 21 jours, et je regrette de ne pas avoir continuer sur ma lancée, plutôt que suivre à la lettre le protocole et avoir recommencer la consommation de liquide durant les 15 jours suivant, car cela fait plus de six mois maintenant que je tente de ne vivre que du prana et de l’humidité dans l’air et de lumière, mais force est de constater, qu’au mieux je n’ai tenu depuis qu’une seule fois près de 5 jours et une autre près de 7 jours à nouveau, sans rien consommer d’autres que le prana et l’humidité contenu dans l’air, l’eau sur ma peau et la lumière naturelle du jour.

    Contrairement à ce que votre article exprime, il est très difficile de ne vivre que d’air et de lumière, pour ce faire, l’on doit réussir plusieurs défis de tailles, dont la mise en route de notre moteur naturel et organique pranique.

    Ensuite ce mode de consommation, demande certaines aptitudes de dépassement, alors que le corps et le mental, seul, l’un après l’autre, ou de concert, nous renvoie a nos souvenirs de bons moments autour d’une tablée, aux odeurs, aux saveurs, aux goûts, ainsi que mise en bouche de la plupart des aliments et des boissons, comme autant d’éléments très difficile à dépasser.

    J’ajouterais que pour moi un élément essentiel entrave mon expérience de tenter demeurer dans un mode de consommation pranique, je vis en famille, mon épouse travaille, alors que moi personne ne m’engage plus depuis près de 7ans, et que j’assume les diverses taches ménagères, ainsi que faire les repas pour mon épouse et nos deux enfants de 4 et 7 ans.

    Par contre j’ai appris certaines choses que je ne vous exposerais pas ici, partant que si je réussi a m’installer définitivement dans le mode de consommation du régime pranique, je m’attellerais à l’écriture de mon expérience, pour la partager avec le plus grand nombre, démontrant les pièges, mais aussi la valeur d’une telle démarche et la victoire que l’on peut pour soi en retirer.

    Il est mentionné plein de capacités que nous avons en nous en latence, qui peuvent se révéler lorsque l’on arrive à s’installer dans un mode de consommation de régime pranique. Pour moi je pars que la plus élevée sans doute de ses probables capacités en latence que l’on puisse obtenir, est d’arriver à s’installer dans ce mode de consommation, qui pour moi est clairement l’activation d’un de ces fameux siddhis dont parlent différentes traditions spirituelles indiennes, tibétaines, chinoises, japonaise, dans l’ensemble du sud est asiatique, par les enseignements spirituels, principalement hindouistes et bouddhistes, ainsi que sous d’autres noms, dans les autres traditions monothéistes.

    Je suis convaincu que votre démarche part d’une bonne intention, le problème vient que vous vous ne vous permettez pas de sortir de votre zone de confort et d’explorer au-delà de ce que vos enseignants vous ont transmis en vous endoctrinant.

    Ainsi l’on parle volontiers du pranisme comme d’un mouvement sectaire, mais c’est toujours ce que disent ceux se pensant du bon coté de la connaissance, alors qu’il est probable que pour ce qui est du pranisme, rien ne soit plus faux.

    Je vous souhaite néanmoins, une agréable et harmonieuse semaine et week-end. Recevez mes sincères et courtoises salutations.

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