Alors que l’Afrique du Sud vient de rejoindre la liste de plus en plus importante de pays ayant autorisé la consommation de cannabis, le Conseil national de Suisse s’est penché sur l’éventualité de rendre plus facile l’accès au cannabis dans un cadre médical. La plante est effectivement connue pour ses vertus médicinales, notamment pour le traitement des douleurs chroniques.
Difficile de consommer du cannabis légal
Pour le moment, seulement 3 500 Suisses consommeraient régulièrement du cannabis dans un cadre médical. Dans certains cas de cancer, le chanvre participerait à réduire les douleurs, diminuer les insomnies, les vomissements, les crampes et il stimulerait également l’appétit, diminuant ainsi l’importance de la perte de poids liée à la chimiothérapie.
C’est pour toutes ces raisons que le cannabis médical est autorisé en Suisse. Pourtant, son accès reste très difficile. Les patients se retrouvent souvent dans l’impossibilité technique de s’en produire sans passer par les réseaux illégaux des pays voisins. Par ailleurs, les médecins doivent justifier qu’aucune autre thérapie n’a fonctionné avant de prescrire du chanvre.
Un intérêt croissant pour les médecines alternatives
La Suisse et les régions environnantes, comme le Rhône-Alpes, le Nord de l’Italie et le Sud de l’Allemagne, ont toujours été des régions historiquement prisées par la médecine. Depuis plus d’un siècle, ces montagnes ont accueilli de nombreux patients dans de nombreuses cliniques. Cette particularité a notamment permis l’émergence de certaines pratiques alternatives.
Les Français sont nombreux à passer un weekend spa en région Rhône-Alpes, tout comme les Suisses et les Italiens. De nombreuses stars du monde entier se rendent dans les cliniques et spas de la région pour profiter de soins de qualité faisant souvent appel à des médecines douces, alternatives et complémentaires, qui n’ont évidemment pas la prétention de se substituer à la médecine classique.
Mieux comprendre le cannabis
Un des autres objectifs majeurs de cette concertation autour de la législation encadrant la vente et la consommation de cannabis, c’est également de rendre plus faciles les recherches scientifiques sur la consommation de cannabis. L’objectif est de permettre de mieux comprendre les effets de la plante et leurs conséquences puisque, rappelons-le, les expérimentations sur le cannabis sont interdites pour le moment.
Ceux qui sont en faveur de cette démarche mettent en avant la nécessité de mieux comprendre les bienfaits du cannabis pour se servir plus judicieusement de la plante et de ses atouts, mais aussi de mieux comprendre les effets néfastes d’une consommation trop élevée pour pouvoir mieux accompagner ceux qui en sont dépendants.
Enfin, comme en France et dans beaucoup d’autres pays, une part non négligeable de la jeunesse consomme fréquemment et illégalement du cannabis. Les autorités commencent alors à penser qu’il vaudrait mieux assouplir un peu la législation pour mieux accompagner les jeunes dans leur consommation, plutôt que de les exclure et de les pousser à prendre des risques inconsidérés.